
Texte d’Alex Drouin
Depuis la fin de décembre dernier, deux personnes ayant un handicap intellectuel ont été sauvagement tuées dans la province. Toutefois, les organismes qui viennent en aide à ceux qui ont une déficience n’ont pas remarqué une hausse de violence envers ceux-ci.
« C’est terrible ce qui s’est passé », a dit, tristement, celui qui est à la direction du Regroupement d’organismes de personnes handicapées du Centre-du-Québec (ROPHCQ), Patrick Paulin, à propos du corps de Florent Dumas qui aurait été retrouvé il y a quelques jours, enterré dans la cour arrière d’une résidence de Nicolet.
À Adstock en avril dernier, c’était le corps de Frédérik Gagné qui avait retrouvé dans les bois, des mois après sa disparition. Le Thetfordois avait été vu pour la dernière fois le 17 décembre 2021.
Vincent Dumas est accusé de meurtre et Vicky Fournier-Labonville d’entrave et complicité après les faits.
Pour le drame à Nicolet, la victime habitait avec les deux hommes qui sont accusés d’outrage à un cadavre.
Le père, Pascal Martel, et le fils Jason font face à la justice dans ce dossier.
Des sources ont indiqué à TVA Nouvelles que la victime vivait dans un milieu toxique et violent.
« Il faut redoubler de prudence [envers les personnes handicapées] », a dit sans détour M. Paulin.
Ce dernier a toutefois précisé que malgré ces deux drames, il n’a pas constaté de hausse de violence envers les personnes handicapées depuis le début de la pandémie.
Même son de cloche de la part de la directrice générale de la Société québécoise de la déficience intellectuelle, Amélie Duranleau.
D’autres situations problématiques
Comme plusieurs, la pandémie a fait augmenter l’isolement de certains et les personnes handicapées n’y ont pas échappé.
Quelques-uns ont malicieusement profité de cet isolement pour recruter des personnes aux prises avec une déficience intellectuelle pour les amener avec eux lors des manifestations contre les règles sanitaires.
« Ç’a été très difficile de récupérer ces personnes et de les ramener à leur famille puisqu’ils se sont distancés de leur environnement habituel », a déploré M. Paulin.
On peut aider
« Si on voit une personne vulnérable qui s’isole, on doit essayer de lui parler », a souligné le directeur général du ROPHCQ.
Ce dernier a rappelé que la ligne Info-Santé (811) peut aussi aider lorsqu’on voit une situation dangereuse se produire.
Finalement, il a rappelé que les organismes qui aident ces personnes peuvent aussi grandement aider.
« Les organismes ainsi que les personnes travaillant dans le réseau de la santé et qui s’occupent des personnes ayant une déficience intellectuelle font un travail formidable », a tenu à rappeler M. Paulin.