Porsche Macan T : le petit qu’on aime

Impossible de ne pas aimer un véhicule Porsche. Vous allez dire oui, c’est normal, ils sont dispendieux, luxueux et clairement hors de portée de la plupart des gens. Il faudrait être drôlement capricieux pour ne pas les aimer.

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, Journaliste automobile

C’est vrai… et assez faux en même temps. Car ce n’est pas pour le luxe, la qualité d’assemblage ou la réputation que j’aime Porsche. Je l’aime, car j’aime conduire. Pas plus compliqué que cela. Le Porsche Macan T est un bel exemple ce cela.

Le Porsche Macan, c’est le petit utilitaire de la famille. Prix de base : environ 63 000$, ce qui la place tout à fait dans la compétition. Un peu plus cher, certes, mais avec une telle valeur de revente qu’on y gagne au change.

Il est vrai que la version T ajoute de nombreux éléments, notamment des barres antiroulis plus imposantes, et un ensemble Sport Chrono qui permet des dépars canons spectaculaires. Mais T tient ici pour Touring, pas pour turbo. Ne vous attendez donc pas à un véhicule surpuissant et outrageusement vrombissant. On l’a plutôt affublé, comme dans la version de base, d’un moteur 4 cylindres 2,0 litres dont la puissance est de tout juste 261 chevaux.

Ce qui peut sembler bien peu, mais qui est en général largement suffisant pour la plupart des besoins. C’est aussi très bien, gracieuseté d’une transmission automatique à double embrayage PDK (qui est en fait l’abréviation d’un nom allemand que je m’empresse de ne pas reproduire pour éviter toute confusion) dont la rapidité d’intervention et la facilité d’usage sont exceptionnels.

Un nouveau look

Le petit Macan a subi, l’an dernier, un changement de look. On l’a modernisé, modifiant notamment la calandre et quelques autres éléments esthétiques. Ce qui ne l’empêche pas d’être totalement relié à la famille. Il suffit de voir les phares au regard familier, et les rondeurs tellement caractéristiques pour s’en rendre compte.

Même son de cloche dans l’habitacle, dont les commandes sont proches de toutes celles de Porsche. Cadran facile à lire, démarrage à gauche du volant, levier de vitesse qui se prend en main aisément, et un volant au boudin juste idéal pour une prise efficace.

Car avec Porsche, tout est efficacité. Tout est pensé pour maximiser l’usage, et créer un véritable environnement de plaisir et de conduite. Les matériaux sont sans reproche, tout comme l’assemblage, mais c’est la sensation générale, incluant le support exceptionnel des sièges, qui rend l’expérience unique. Vous pensez que j’exagère? Pas vraiment.

Évidemment, l’expérience dans une 911 est plus pointue, plus radicale et plus spectaculaire. Mais même au volant d’un Macan, on ressent cette nuance qui les rend véhicules Porsche dignes de leur réputation.

Une fois le moteur lancé – oui le vrombissement est joli, mais tout de même limité – c’est la conduite qui devient inspirante. La direction est précise, les freins aussi, et les suspensions autonivelantes dans le cas de mon véhicule d’essai rendent justice à toutes les trajectoires que vous pouvez emprunter.

La grande qualité du Porsche Maca, ce n’est pas son espace intérieur qui est plutôt limité. Ce n’est pas non plus son look, qui est somme toute assez conservateur même s’il est très Porsche. C’est plutôt le fait qu’en le conduisant, on est capable d’oublier qu’on est au volant d’un VUS. Et ça, c’est la qualité que l’on recherche toujours.

Bien sûr, ma version d’essai disposait de nombreuses options, incluant une couleur unique dont le coût de 13 000$ suffit à lui seul à nous faire rougir. Il faut cependant dépasser cela : conduire un Porsche Macan T, ou de toute autre version, c’est simplement conduire une des déclinaisons du plus passionnant des VUS de petit format disponible. Rien de moins!

Dans le balado

Oui, on parle en détail de l’essai du Porsche Macan T. Mais il est aussi question d’un autre véhicule d’exception, la BMW i7, et de nouvelles étranges comme seul William sait en trouver. Bonne écoute!